LES
VIEILLES MURAILLES
D'ALÉSIA
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ALEXIA VERITAS
À PROPOS
Semur-en-Auxois l'antique oppidum d'Alésia
Certaines personnes pourraient être étonnées de voir la ville de Semur-en-Auxois associée à l’antique cité gauloise d’Alésia, et pourtant…
Depuis près de 5 ans que je travaille sur ce dossier j’ai pu accumuler nombre de preuves (qu'elles soient archéologiques ou issues d’anciens documents), allant toutes dans ce sens. La petite ville de Semur se trouve bel et bien en lieu et place de l’ancien et célèbre oppidum d’Alésia! N’en déplaise à certains…
Bien que cela fasse environ 150 ans, depuis Napoléon III, qu’il est établi, et cela sans possibilité de remise en question, que cette fameuse place forte se trouve au sommet du mont Auxois, il existe un gros souci quand à cette prétention : jusqu’à aujourd’hui, aucun élément concernant un ancien oppidum gaulois n’a jamais été retrouvé en son sommet, seuls les vestiges d’une cité gallo-romaine fondée aux alentours de la guerre des Gaules ont été découverts.
C’est d’ailleurs dû à ces incohérences, entre autres, que de multiples polémiques ont vue le jour, depuis de nombreuses années, concernant sa localisation exacte. Avec, au final, l’émergence de son principal concurrent actuel la Chaux-des-Crotenay.
Quoiqu’il en soit, Semur-en-Auxois pourrait enfin mettre un terme à cette vieille querelle, une fois pour toutes.
ALISE-SAINTE-REINE
l'officiel qui pose problème
Bien que de nos jours il soit officiellement reconnu que le site archéologique, se situant au sommet du mont Auxois soit l’antique oppidum d’Alésia, la polémique elle ne désenfle pas.
Il se trouve en effet que l’ensemble des fouilles archéologiques entreprises jusqu’à maintenant sur place, n’ont en réalité apportées aucun élément réellement tangible, attisant ainsi un vieux débat qui perdure depuis près d’un demi millénaire.
En effet, les recherches n’ont à ce jour révéler l’existence d’aucune place forte gauloise… seule la présence d’une cité gallo-romaine fondée aux alentours du milieu du 1er siècle av JC (tout au plus 70 av JC) est réellement attestée, les archéologues eux-mêmes le reconnaissent. Ce qui pose ainsi un sérieux souci quant à la prétention d’y trouver un oppidum gaulois qui jusque-là fait défaut.
Au-delà de ce fait qui met à mal tout ce dossier, il faut aussi savoir que l’ensemble de la topographie du mont Auxois est en totale opposition avec la description très précise faite par “Jules César” dans son Bellum Gallicum (la guerre des Gaules) :
La montagne où se situait Alésia devait être ceinturée d’autres collines de mêmes hauteurs et à peu de distance, or autour du mont Auxois les collines se trouvent toutes à plus de 1km, soit à une distance loin d’être faible.
Au pied de la montagne devait se trouver deux cours d’eaux qui en baignaient le bas, cependant en contrebas du mont Auxois se trouvent trois cours d’eaux.
Devant l’oppidum se trouvait une plaine d’environs 3000 pas (soit 4,5 km), inexistante sur le mont Auxois. Il y a bien une plaine qui l’environne, mais elle se trouve en contrebas de la montagne et mesure plus de 20 km sur son ensemble. Sans oublier qu’elle se trouve à l’ouest, alors qu’elle devrait se trouver à l’Est.
Au nord devrait être une montagne encore plus importante que celle où se situe Alésia, toutefois il n’en existe aucune trace autour du mont Auxois.
...
Il ne s’agit ici que de quelques infimes données parmi les nombreuses existantes. D’ailleurs, ces anomalies pourraient s’arrêter à ces simples faits, toutefois il n’en est absolument rien et elles sont en réalités légions… certains éléments décrits par Jules César, comme les Lis (système de défense) n’ont jamais été retrouvés. A contrario des Tribuli (pièges de fer présentant quatre pointes) ont été découverts alors que César n’évoque pas leurs utilisations. Et que faire de la découverte des Clavicula (autre système de défense) correspondant à l’époque Flavienne soit 70 ans après JC (c’est-à-dire près de 120 ans après le siège d’Alésia)…
Il n'est pas à nier que le mont Auxois ait connu un siège, mais prétendre qu'il s'agit d'Alésia, alors qu'aucun oppidum Gaulois ancien n'a jamais été retrouvé en son sommet, semble quelque peu tiré par les cheveux. En réalité, la prise de cette cité gallo-romaine n'aurait eu lieu qu'au cour du premier siècle après JC, comme tend à le prouver les Clavicula.
Ce site est en réalité totalement incompatible avec ce que l’on connait d’Alésia. Pourtant, bien que ce site enchaine les anomalies et les incohérences, il est officiellement reconnu par l’ensemble des spécialistes européens comme étant le véritable emplacement du célèbre oppidum gaulois.
Et c’est justement ce genre d’affirmation qui crée le débat…
CHAUX-DES-CROTENAY
le principal concurrent qui ne convainc pas
Les multiples anomalies et incohérences rencontrées sur le site du mont Auxois ont ainsi conduit, avec le temps, à l’émergence de nombreuses supposées cités d’Alésia un peu partout en France comme : Alaise, Salins, Izernore, Guillon… et j’en passe.
Pas moins d’une trentaine de concurrents, plus ou moins sérieux, ont ainsi vue le jour. Jusqu’à l’émergence en 1962 de son principal opposant actuel la Chaux-des-Crotenay, qui reste toujours sporadiquement d’actualité.
Malheureusement le site ne convainc pas plus que le site officiel.
Tout d’abord, celui-ci se situe dans le Jura, bien loin du secteur décrit par Jules César comme le pays Mandubien (l’actuelle région de l’Auxois), point sur lequel tous les spécialistes tombent de nos jours d’accord.
Au-delà de cela, la topographie de la Chaux-des-Crotenay ne correspond pas plus que celui du mont Auxois :
La plaine se situe au Nord au lieu de l’Est, et n’est aucunement contigüe à l’oppidum mais se trouve en contrebas de la montagne, sans oublier qu’elle fait environs 6 km au lieu des 4 qu’elle devrait mesurer.
Il n'y a pas moins de 5 cours d’eaux autour du site… l’Ain, la Saine, la Lemme, la Senge et le Quénot. C’est-à-dire bien plus que les deux mentionnées par jules César dans la Guerre des Gaules.
Que dire de la montagne Nord, trop importante à prendre dans les défenses romaines, qui devrait être beaucoup plus imposante. Il existe effectivement une colline à cet endroit, mais elle est de même hauteur, voire même un peu plus basse et quelque peu excentrée, elle se trouve à plus de 2 km. Rien à voir avec les textes.
Concernant les soi-disant contrevallations, si l’on se base sur le relief du site, il faut à peu près compter une vingtaine de kilomètres pour encercler la Chaux-des-Crotenay au plus près, loin des 15 km décrits par Jules César. Quant à la circonvallation, n’en parlons pas, il faudrait compter plus de 23 km pour tout intégrer au lieu des 21 km.
…
De plus, les preuves archéologiques ne sont pas plus probantes. Les fouilles à la Chaux-des-Crotenay ont mis en évidence des éléments du IIème siècle après JC, et témoignent d’une occupation agricole de l’antiquité tardive, ainsi que de l’époque médiévale. Dans l’ensemble, quasiment aucun élément de la période du siège n’a été mis au jour.
Toutefois, les tenants de la Chaux-des-Crotenay, même s'ils se fourvoient avec leur site dans le Jura, ont totalement raison de continuer la bataille car en aucun cas Alésia ne peut se trouver au sommet du mont-Auxois. En réalité cette polémique est loin d’être une escroquerie intellectuelle comme certaines personnes l’affirment. Elle est simplement le résultat de l’invraisemblance du site se trouvant sur le mont Auxois et de la volonté d’une poignée de personnes à chercher ailleurs la vérité, envers et contre tout.
SEMUR-EN-AUXOIS
l'ultime site qui mettrait fin au débat
Au-delà de tout soupçon jusqu’à présent, Semur-en-Auxois se révèle être en réalité le candidat idéal.
Se situant en plein cœur de l’Auxois, elle en a toujours été la capitale et surtout son centre géographique.
Mieux encore, l’ensemble des découvertes archéologiques réalisées au cœur de la ville ont toutes démontré l’ancienneté du site… Il est ainsi officiellement reconnu que cette dernière a connu une occupation celtique fort ancienne et durable (bien plus ancienne que la cité se trouvant sur le mont Auxois), avant de péricliter à la période gallo-romaine.
Semur possède un atout supplémentaire, et non des moindres, elle partage la même légende que celle d’Alésia quant à sa prétention d’avoir été fondé par le célèbre héro Hercule.
D'anciens vestiges mentionnant à la fois Alésia et Hercule avait d'ailleurs été découverts à Semur.
J’ai moi-même découvert de nombreux vestiges à Semur-en-Auxois, parmi lesquels un morceau de poterie sur lequel est en partie écrit Alésia, ainsi qu'un vieux sifflet comportant des écritures celtiques dont la traduction donne approximativement ceux-ci : «le terrain sur lequel nous nous relèverons»
Bien mieux encore, la topographie du site correspond dans les moindres détails à la description très précise de Jules César :
L’antique oppidum gaulois se trouvait au sommet d’une montagne.
Elle est ceinturée de toute part, par d’autres collines de mêmes hauteurs et à faibles distance.
Hormis du côté du soleil levant, où se trouve une plaine d’environ 4 km tout en longueur.
Au pied de celle-ci se trouve deux cours d’eaux, la Saussiotte et l’Armançon (cette dernière tenant son nom d’Armisono c’est-à-dire “là où les armes retentissent”).
Et pour finir, il se trouve bien au Nord une montagne plus imposante, trop importante pour être entièrement intégré dans les défenses romaines.
…
Pour finir, il existe un vieux texte en latin datant d’avant la polémique précisant que la ville de Semur-en-Auxois fut fondée sur les ruines d’Alésia, tout en imitant son ancienne construction.
Cet ensemble d’éléments convergent tout à faire de Semur l’antique et célèbre oppidum ou se déroula les dernières heures de la guerre des Gaules. Et pourtant, malgré tout cela, l’ensemble des experts travaillants sur le sujet font tout pour éluder ce dossier et ces derniers éléments, contribuant ainsi à la longévité de cette polémique.
Bienvenue à Alésia
Antique oppidum Gaulois
et cité médiévale
Aujourd'hui Semur-en-Auxois
PROJETS
Je ne suis en aucun cas un écrivain, toutefois je travaille actuellement sur un ouvrage reprenant intégralement chaque élément traité ici, en abordant chaque partie avec plus de détails. J’ai le souhait de faire partager l’ensemble de mes recherches à tous les curieux qui voudraient en apprendre un peu plus sur ce dossier.
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